Le directeur de Rimini Editions, Jean-Pierre Vasseur, avec qui nous collaborons depuis 2017, s’est entretenu avec DVDClassik pour son travail dans l’édition vidéo.
Lancé il y a bientôt 10 ans, à Rennes, en Bretagne, Rimini Editions s’est lentement mais sûrement imposé dans le paysage de la vidéo de patrimoine en France. Dans un marché difficile mais avec une passion tangible pour le support physique, Jean-Pierre Vasseur mène son petit bonhomme de chemin avec une grande modestie, proposant coups de coeur nostalgiques ou raretés destinés à une cinéphilie en pleine mutation.
Jean-Pierre Vasseur (Rimini Editions) parle aussi de La Plume dans DVDClassik et nous donne la part belle.
” Quand je tombe sur Les Amants traqués, un Film noir avec Burt Lancaster, restauré en 2K et sorti chez Kino Lorber aux Etats-Unis, je ne l’ai pas vu non plus mais le film a l’air bien. J’en parle aux gens de La Plume qui sont enthousiastes et me disent qu’on peut faire un livret, qu’il y a des choses à dire. Je sais alors que je peux l’inclure dans mon offre…”
Que prévoyez-vous d’autre comme supplément de L’Homme tranquille ?
Le bonus avec les deux journalistes est lancé. J’espère signer le documentaire John Ford : Dreaming The Quiet Man, 90 minutes autour de la réalisation du film, s’il se maintient à un prix raisonnable. Reste à savoir combien ils vont m’en demander. Si le prix atteint 6 000 ou 7 000 €, cela deviendra économiquement très risqué. Je prendrai la décision d’inclure ou non le documentaire d’ici 2 ou 3 semaines, puis La Plume me remettra le manuscrit du livre courant juin. Ce sera bouclé avant l’été, le temps de lancer la fabrication. Je sortirai en octobre les John Ford muets et L’Homme tranquille en novembre, dans la dernière ligne droite avant Noël. Avec Hamlet de Laurence Olivier et Freud, passions secrètes de John Huston, ce seront mes sorties importantes de fin d’année.
Sur Les Vikings, vous avez obtenu une intervention du fils de Richard Fleischer…
C’est La plume qui l’a retrouvée. Nous avons aussi pu ajouter un mot de John Milius dans le livre sur Le Lion et le vent. On était en contact avec son assistant. Ou avec le fils de Charlton Heston pour Khartoum.
Comment avez-vous découvert l’agence La Plume qui s’occupe de vos livres ?
Je pense que le tout premier contact avec Stéphane Chevalier remonte à l’achat d’une interview de Giulio Testi pour l’édition de Tire encore si tu peux, qu’il avait faite lui-même et conservait en archive. C’est surtout une agence de communication mais ils adorent le cinéma. Du coup, nous avons commencé à travailler ensemble sur un certain nombre de livrets comme celui de Dieu seul le sait, par exemple, pour lequel j’avais eu de bons retours. L’auteur, Christophe Chavdia, est en train de travailler sur L’Homme tranquille.
J’ai aussi lancé deux projets de rédaction avec d’autres personnes : un livre sur Freud et l’autre sur Hamlet, qui sera écrit par Sarah Hatchuel, une universitaire qui enseigne à Toulouse. Je l’avais déjà interviewée pour Jules César et Antoine et Cléopâtre, et dans une autre vie, chez Opening, déjà pour un DVD de Hamlet. C’est une spécialiste des adaptations de Shakespeare au cinéma.
Est-ce que vous lancez l’idée du livre avant d’acquérir le film ? Ou trouvez-vous l’auteur ensuite ?
Cela peut venir dès l’achat du film, si j’ai envie de le sortir dans une belle édition. Pour certains titres, je me dis que c’est peut-être un peu trop pointu. Mais Hamlet est un titre qui parle. Quitte à le sortir, autant proposer quelque chose qui soit un peu conséquent. L’idée peut aussi venir en discutant, les gens de La Plume m’ont proposé de faire un livret sur Le Coup de l’escalier de Robert Wise. Le livret des Amants traqués était intéressant parce qu’il explorait plusieurs pistes et racontait une histoire autour du roman et du titre original, qu’on pourrait traduire par « Lèche le sang sur mes mains ». C’était le titre du roman, que les studios ne voulaient pas garder parce que trop violent, mais que Burt Lancaster a quand même imposé à la production.